Selina Büchel est passée à côté d'un nouvel exploit aux Mondiaux en salle de Birmingham. La double championne d'Europe en titre a pris la 6e place de la finale du 800 m, à bonne distance de la Burundaise Francine Niyonsaba, qui a conservé son titre en 1'58''31.
Büchel a tenté de s'accrocher au trio de tête quand Niyonsaba a accéléré, après la mi-course. Mais alors que la très puissante Burundaise parvenait à courir en "negative split" (deuxième partie de course plus rapide que la première), l'Alémanique craquait sur la fin pour finir en 2'03''01, assez loin de ses standards habituels.
L'accès à la finale était déjà une belle performance pour elle. Il était permis cependant d'espérer plus. A titre de comparaison, le bronze est revenu à la Britannique Shelayna Oskan-Clarke (1'59''81), une athlète que Büchel avait battue, à la photo-finish, l'an dernier lors de son deuxième titre européen à Belgrade. L'argent est revenu à l'Américaine Ajee Wilson (1'58''99).
Cet hiver, Selina Büchel ne semble plus tout à fait avoir l'énergie et la fraîcheur qui l'animaient précédemment à pareille époque. Dimanche, son plan de course était de rester jusqu'au bout au couloir no 1, afin d'avoir le moins de mètres à parcourir, sachant qu'elle était un peu "juste" par rapport à ses rivales. Mais elle a été prise dans les à-coups et a dû faire l'extérieur dans un virage, ce qui lui a scié les jambes, analysait le coach national du demi-fond, Louis Heyer.
Le bilan helvétique à ces Championnats n'en reste pas moins plus que satisfaisant, grâce essentiellement à la médaille de bronze remportée vendredi sur 60 m par Mujinga Kambundji, le premier podium en sprint de l'histoire des Mondiaux indoor pour l'athlétisme helvétique, alors que toute l'élite était présente, à l'exception de l'Américaine Tori Bowie.