Le 4 octobre 2008, Alan Ramseyer remportait, à Courgenay, l'ultime manche du championnat de Suisse de Pocket bike. A 18 ans, le Loclois était sacré champion de Suisse en F1 16-24 ans, la catégorie reine de la discipline.
Après son titre, l'apprenti technicien en microtechnique a annoncé qu'il quittait la discipline pour tenter sa chance en 125 cm3. «J'ai décidé de me retirer au sommet. Mon team, BMS (réd: Bianchi Motor Sport, un fabricant français de mini motos), qui me soutient depuis deux ans, a décidé de se lancer dans le championnat de France de moto 125cm3. Il m'a proposé d'y prendre part aussi.» Le Loclois aura ainsi l'occasion de faire ses premières armes sur le circuit des grands. «Je n'ai jamais touché une 125 cm3, je devrai m'habituer aux changements de vitesses et aux circuits mais je pourrai profiter de mon expérience en Pocket bike, notamment pour la technique de course. C'est une bonne école.»
Il est prévu qu'Alan Ramseyer participe au championnat de France 2009 (qui débutera en avril) dans son intégralité ainsi qu'à une manche du championnat d'Europe. Pour se faire, le pilote et son entourage doivent récolter 70 000 euros (environ 104 000 francs). Dans cette optique, le Neuchâtelois cherche à se vendre au maximum. «Nous préparons actuellement un book pour la recherche de sponsors. Nous ratissons large mais prêtons une attention particulière aux domaines de l'horlogerie et la chocolaterie, qui sont très présents dans la région», complète l'étudiant du Cifom. Il pourrait profiter d'un statut de sportif d'élite pour concilier au mieux ses études avec les courses. «Nous avons informé le sous-directeur, je pourrai avoir des congés et si c'est nécessaire, je renoncerai au papier de technicien (réd: il possède déjà un CFC). Mais je ferais tout pour y arriver.»
A long terme, Alan Ramseyer rêve d'imiter son idole, l'incontournable Valentino Rossi, en moto GP mais il prend une chose après l'autre. «Même Rossi n'en est pas arrivé là en un jour. J'aimerais suivre les traces de Thomas Lüthi et franchir les étapes les unes après les autres. Je suis déjà trop grand et trop lourd pour la 125 cm3, l'idéal pour moi serait la 600cm3 mais il faut d'abord que j'apprenne et je préfère suivre mon équipe, que je connais bien», reconnaît sagement celui qui a débuté sa «carrière» dans le Dragons Team de Serrières. «Mais avant tout, je cherche des dons, petits ou grands et je suis déterminé à y parvenir. Je pense qu'un pilote qui sort du Locle, ce n'est pas commun et qu'il faut soutenir les sportifs qui veulent aller au-delà de nos frontières», conclut le peut-être futur Thomas Lüthi. /SEG