C'est l'histoire d'un petit tailleur qui perd son travail, se retrouve seul et qui n'a même plus le sou pour se nourrir. Décidé à quitter sa ville, l'homme se met en marche avec, sur les épaules, son unique bien: un magnifique manteau le faisant ressembler à un noble. Sur la route, un cocher s'arrête et invite le tailleur à monter dans sa calèche. Au cours d'une halte dans une auberge, le cocher présente l'homme au manteau comme étant un comte polonais. Dès cet instant, la vie du tailleur nommé Wenzel Strapinski bascule. Car tous les habitants de ce village considèrent l'homme selon son apparence. Jusqu'à ce que la vérité éclate. Voilà, en quelques mots, le début de «Kleider machen Leute», une nouvelle signée Gottfried Keller. Vive les souvenirs de gymnase
Mais revenons à aujourd'hui et à la vraie vie. Car le problème demeure: réussir à cerner la personnalité de certains s'apparente à un art. Et comme dans toute forme d'art, il y a des ratés. Des exemples? Monsieur X qu'on pensait arrogant se révèle en réalité être timide et Madame Y qu'on imaginait superficielle nous renvoie à notre propre bêtise
Que cela soit dans la littérature ou dans notre quotidien, le manteau ne fait pas le comte et les apparences sont souvent trompeuses. Une barbe n'est, par exemple, pas la garantie absolue de trouver de la sagesse, nous rappelle une citation. Sinon, les chèvres seraient toutes philosophes!