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Vingt ans passés avec la grande histoire des petites gens de ce pays

27 févr. 2009, 09:16

Un confrère devenu batelier, alors bien enraciné dans son pays de fée, m'a dit un jour qu'il me suffirait de boire trois bleues d'un coup pour être méchant avec les gens. A vrai dire, et heureusement pour mon foie et mes neurones, je n'ai jamais dû aller jusqu'aux trois verres prescrits pour fustiger les tares d'un Val-de-Travers resté «doux-amer», comme le veut le goût de son breuvage fétiche.

Au Val-de-Ruz, l'Ecole cantonale d'agriculture a passé d'un «squelette sans chair» à la ruche bourdonnante d'un espace mariant hennissements de chevaux et pièces de Schnittke. La plume d'Elzingre s'est brutalement tarie, la colère immense de Chézard-Saint-Martin pour le home des Lilas a pu se transformer en combat victorieux.

Tous ces épisodes d'une chronique locale émaillée de rencontres profondes, de brèves engueulades, de soirées au bistrot du village, de verbiages condamnés, de beaux moments d'amitié critique partagée.

Sur le Littoral neuchâtelois, retrouvailles avec des amis et copains d'étude, qui se sont parfois fourvoyés dans les méandres de la politique. Puis, l'écoute du grondement de désapprobation montant d'une tombe de Saint-Imier devant certains écrits fustigeant un trop grand attachement au bon vieux temps de l'ours bienveillant.

Aujourd'hui, le rideau tombe.

Cette plume de proximité raccroche après plus de vingt ans d'activité. Mais les amitiés demeurent et la vie locale se poursuit. Avec ses émotions.

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