Précédemment dans cette rubrique, il a été question des performances intellectuelles peu communes d'un jeune garçon surdoué. Récemment, comme je demandais des nouvelles du petit génie à sa maman, elle m'a fait une révélation absolument craquante. Il paraît que le bonhomme du haut de ses 10 ans est tombé soudainement amoureux de la mère d'une de ses copines de classe qu'il inonde de missives enflammées. Devant mon air narquois, la mère de l'enfant m'avoue son embarras, toute désemparée par les suites rocambolesques que prend cette histoire.
Cela prêterait à rire. Sauf que l'époux quinquagénaire «lésé» n'a pas du tout le sens de l'humour. Il menace même les parents de son «rival» de porter plainte si leur fils n'arrête pas immédiatement sa cour exaltée auprès de la dulcinée qui, semble-t-il, est loin d'être insensible à sa fougue épistolaire.
Amusée par cette farce du cru comme seules nos bonnes montagnes, bénies soient-elles, savent cultiver, je fus prise d'un fou rire au grand dam de mon amie. Il faut dire que la controverse prend des proportions ubuesques et va jusqu'à altérer les relations de voisinage scindé en deux camps antagonistes: les uns fustigeant une malsaine précocité, les autres applaudissant à un naturel éveil. Affaire à suivre.
