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Val-de-Travers présente un nouveau budget déficitaire

Trois millions de déficit. Voilà ce que projette la commune de Val-de-Travers pour son exercice 2020. Si le Conseil communal ne veut pas toucher aux prestations à la population, il gèle le développement des crèches et la progression salariale des employés communaux.

05 déc. 2019, 17:47
Le Conseil communal de Val-de-Travers a présenté ce jeudi 5 décembre son projet de budget 2020.

Les années passent et les incertitudes demeurent. Ce jeudi 5 décembre, le Conseil communal de Val-de-Travers a présenté un budget communal déficitaire à hauteur de près de trois millions de francs (sur un total de 70 millions de charges). «Depuis 2016, la situation reste tendue», confesse le grand argentier Frédéric Mairy, entre questions et convictions.

Forte de sa fortune – 30 millions de francs et 13 millions supplémentaires dans une réserve –, la commune peut continuer de faire le dos rond, estiment les édiles, «mais jusqu’à quand est-ce raisonnable?» Et quel sera l’impact final de la réforme des impôts? Et, avec un plafond des investissements à environ un million de francs, quel projet phare privilégier? Autant de questions que se pose le Conseil communal dans son travail quotidien.

Impôts en baisse

Pour les élus, il est cependant clair qu’une forte diminution des charges ne peut se faire qu’en supprimant des prestations. Or, c’est exactement ce que veut éviter la commune. «Nous visons une augmentation des recettes, en rendant le Val-de-Travers plus attractif et en accueillant de nouveaux habitants. Pas en augmentant les taxes ou les impôts», précise Frédéric Mairy.

La réforme de l’imposition, justement, amène dans un premier temps un malus aux comptes communaux. Ce sont environ 200 000 francs en moins qui sont budgétés en 2020 par rapport à 2019. Au total, la commune s’apprête à perdre d’ici fin 2021 quelque 617 000 francs en raison de cette réforme. «Mais à terme, le pari est de s’y retrouver en accueillant de nouveaux habitants.»

La réforme de la péréquation fait aussi perdre quelques plumes à Val-de-Travers (environ 250 000 francs), tandis que plusieurs postes de dépenses augmentent au budget: école, service des ambulances et crèches, qui ont tous trois connu des engagements en 2019. Toutefois, ces trois dépenses induisent des revenus supplémentaires: les ambulanciers de Val-de-Travers sont par exemple appelés à intervenir plus loin à la ronde. De ce fait, la commune facturera davantage d’interventions.

Deux mesures «difficiles»

Dans ce contexte compliqué, le Conseil communal a pris deux «décisions difficiles». Tout d’abord, ce devrait être la fin de la politique du «zéro refus» concernant l’accueil pré et parascolaire, précise le président de commune Christophe Calame. La commune n’engagera donc plus de nouveaux éducateurs et n’augmentera pas la taille des crèches. Ensuite, la commune n’octroiera pas la progression habituelle de l’échelon salarial à ses employés. «Nous l’avions toujours accordé jusque-là, même quand le canton l’avait refusé», précise Frédéric Mairy.

Une certaine forme de compensation sera toutefois introduite. Val-de-Travers a en effet décidé d’instaurer une prime à la domiciliation. Les employés vivant sur territoire communal recevront une prime allant de 100 à 300 francs en bons auprès de commerces locaux. «Cette introduction est surtout symbolique et elle soutient l’économie résidentielle», indique le grand argentier.

Le Conseil général se prononcera lundi 16 décembre sur le projet de budget. La séance se tient à 19h30 à la salle Fleurisia.

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