Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Val-de-Travers clôt ses comptes 2019 sur un nouveau déficit

Les comptes 2019 de Val-de-Travers se soldent par un déficit de 2,1 millions de francs. Les autorités émettent quelques craintes.

28 mai 2020, 12:49
Après le budget 2020 (photo), les comptes 2019 restent résolument déficitaires.

«La crainte du Conseil communal, c’est de tendre vers un déficit structurel.» Par la voix de son président Christophe Calame, l’exécutif de Val-de-Travers a dit sa préoccupation en présentant les comptes 2019 de la commune, ce jeudi matin. Le résultat est certes meilleur que prévu au budget, mais il reste négatif.

En chiffres, Val-de-Travers a perdu 2,1 millions de francs sur l’exercice 2019 (sur 68,1 millions de francs de charges totales), là où un manque à gagner de 3,5 millions était prévu. Ce plus lourd déficit jamais enregistré par la commune fusionnée est dans la ligne des exercices 2016 à 2018: «0,5 à deux millions, on est dans cet ordre de grandeur», chiffre le grand argentier Frédéric Mairy.

Pas de bénéfice artificiel

Cette année, la dissolution d’une réserve liée à Prévoyance.Ne, la caisse de pension de la fonction publique, aurait pu «cacher» cette nouvelle perte. Enregistrée comme entrée financière et non de bilan à bilan, cette dissolution aurait valu un bénéfice de 20 millions à la commune. «Nous avons préféré faire ainsi pour avoir une meilleure visibilité à long terme.»

«Les chiffres ont plongé depuis 2016, depuis que l’économie a ralenti. On voit que le déficit est clairement lié à la conjoncture», continue le socialiste. Avec ses importantes réserves (13 millions de réserve de politique conjoncturelle et 53,9 millions d’excédents au bilan), Val-de-Travers peut continuer à faire le dos rond. «Les charges n’augmentent pas depuis trois ans, alors que nous avons engagé, notamment pour l’accueil parascolaire. Nous arrivons à proposer des services supplémentaires», se félicite Frédéric Mairy.

Les incertitudes du Covid-19

Même si des mesures d’économie ont déjà été prises (gel de l’extension de l’accueil parascolaire), la commune veut continuer d’investir. «Dans le contexte actuel, on mesure l’importance de bénéficier de structures publiques fortes et ce n’est qu’en développant la région qu’on la rendra attractive», continue le politicien. De gros crédits, dont plusieurs autofinancés, seront au menu des conseillers généraux le 19 juin prochain, en même temps que les comptes. Ils concerneront notamment le chauffage à distance de Couvet et le collège de Longereuse.

Quant à l’exercice en cours, il promet d’être tout aussi compliqué. «Avec la crise sanitaire, nous aurons des revenus en moins. Le déficit risque bien de se concrétiser», remarque Frédéric Mairy. Lequel pointe deux grosses incertitudes financières: quel sera l’impact de la crise sur les impôts et à combien se montera le manque à gagner pour la commune?
 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias