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SOS chats vole au secours de faons neuchâtelois

La Fondation SOS chats, établie à Noiraigue, vient d’acquérir un drone pour repérer les faons cachés dans les champs avant le passage des faucheuses. Elle propose aux agriculteurs intéressés d’intervenir gratuitement.

28 mars 2019, 15:34
Aurore Lecerf a été formée ce jeudi au maniement du drone.

Camouflés dans les champs pour échapper aux prédateurs, entre 2000 et 3000 faons disparaissent chaque année en Suisse sous les griffes des faucheuses. En moyenne, une douzaine de cas seulement sont officiellement recensés dans le canton de Neuchâtel. «Mais ce chiffre n’est pas représentatif de la réalité. Même s’ils doivent le faire, les agriculteurs n’annoncent pas souvent les faons qui sont tués», lâche Aurore Lecerf, membre de la Fondation SOS chats, active dans la protection des animaux.

Face à un danger, l’instinct de survie des faons leur dicte de rester cachés.
Aurore Lecerf, membre de SOS chats

Un matériel à 10’000 francs

Pour tenter de repérer les faons avant le passage des machines, la Fondation établie à Noiraigue vient d’acquérir un drone muni d’une caméra thermique. L’ensemble de l’équipement (y compris la tablette pour visualiser les images) a coûté 10’000 francs. Le financement a été assuré grâce à une récolte de fonds lancée auprès de particuliers et de fondations.

Aurore Lecerf a été formée ce jeudi au maniement du drone par Boris Bron, directeur de Swiss-Fly. Etablie dans le canton de Vaud, cette société spécialisée dans les prises de vue aériennes avait déjà été invitée l’an dernier par SOS chats, afin de démontrer l’efficacité de cette méthode de sauvetage.

SOS chats entend proposer gratuitement ses services aux agriculteurs intéressés. La Fondation demande simplement à ces derniers de s’annoncer par téléphone (032 863 22 05) quelques jours avant, de manière à pouvoir s’organiser. Le repérage des faons doit se faire entre 5h et 9h environ, lorsque la température de l’animal se distingue encore de celle du sol.

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En mai et en juin

La période la plus meurtrière se situe en mai et en juin, lors de la première fauche. «Face à un danger, l’instinct de survie des faons leur dicte de rester cachés», précise Aurore Lecerf. «A cet âge, ils n’ont pas encore d’odeur, l’immobilité est leur meilleure protection contre les prédateurs.» Mais pas contre les faucheuses.

«L’initiative de la Fondation SOS chats est à saluer», réagit Christophe Noël, inspecteur cantonal de la faune. «Une démarche similaire, mais de plus large ampleur, a été engagée sur sol vaudois, avec la création d’une fondation spécifiquement dévouée au sauvetage des faons. Pour renforcer ces dispositifs, notre service est actuellement en discussion avec la Fédération des chasseurs neuchâtelois, afin de mettre sur pied une organisation couvrant l’entier du territoire.»

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