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Six trafiquants condamnés

23 déc. 2009, 04:15

Six ressortissants africains, dont cinq requérants d'asile, accusés de trafic de cocaïne dans le Val-de-Travers ont été condamnés, hier, par le Tribunal correctionnel du district du Val-de-Travers.

Ils sont apparus menottés à l'Hôtel de ville de Môtiers, encadrés par huit policiers, et ont été entendus tour à tour par les représentants de la justice. A eux six, ils ont été reconnus coupables d'avoir écoulé plus de deux kilos de poudre blanche entre le printemps 2008 et mai 2009. Si certaines peines se limitent - entre 240 jours amendes et 16 mois de prison avec sursis - les «leaders» supposés du trafic purgeront des peines d'emprisonnement ferme s'élevant jusqu'à 5 ans sans sursis, peine maximale ordonnée par le Tribunal correctionnel à l'encontre du «cerveau» de la bande. Cette dernière peine correspond au réquisitoire du procureur, ainsi qu'une autre peine de 42 mois ferme à l'encontre de l'un des «gros dealers.»

«Si l'on peut admettre que certains des prévenus n'aient servi que de simples intermédiaires et ne disposent pas d'une éducation et d'une jugeote très développées, il est manifeste que le «chef» de la bande est le plus intelligent», a déclaré le procureur général Pierre Cornu dans son réquisitoire. Pour lui, ces individus «sont une plaie pour tous les Africains qui vivent paisiblement dans notre pays. Les tribunaux doivent montrer que l'on n'accepte pas ce genre d'agissements.»

Les six prévenus n'en ont pas démordu: ils sont innocents, ou presque... Seuls deux d'entre eux ont avoué avoir vendu de la cocaïne, et cela dans des proportions moindres que celles qui figuraient dans l'accusation. Le «leader» du trafic, quant à lui, a nié en bloc les accusations du Ministère public. Un autre a prétendu ignorer «comment des boulettes de cocaïne sont apparues dans la poche de son jeans», un autre encore ignorait apparemment que cette substance était prohibée en Suisse. L'un d'eux, condamné à 24 mois de prison avec un sursis de trois ans, était par ailleurs accusé de violences envers un fonctionnaire de la police.

«J'ai franchement l'impression que vous me prenez pour un imbécile», a remarqué le président du tribunal, Laurent Margot, face à des témoignages peu clairs et contradictoires.

Ces six hommes avaient été arrêtés en début d'année lors d'une vaste opération policière visant à démanteler un trafic de drogue au Val-de-Travers. /jeb

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