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Noiraigue: les animaux du refuge des Oeillons sauvés de la famine grâce aux dons

Installé depuis une dizaine d’années à Noiraigue, le refuge des Oeillons a mal à ses finances. Il a lancé un appel aux dons en décembre pour pouvoir nourrir les quelque 150 bêtes qu’il héberge.

23 janv. 2020, 05:30
Une série de concerts est organisée pour les animaux de refuge chaque année à la Fête nationale.

«On a de la peine à demander de l’aide, mais cette fois, on ne parvient pas à lutter seuls.»

Enchaînant les pépins, Stéphane et Régine Oppel, propriétaires du refuge des Oeillons situé à Noiraigue, au pied du sentier des 14 contours conduisant au Creux-du-Van, ont accumulé les ardoises jusqu’à fin 2019, relaient nos confrères du matin.ch. Si les époux n’avaient pas déjà reçu plus de 5000 francs de dons après leur appel au secours – notamment via un financement participatif –, les quelque 150 animaux (dont 24 équidés) qu’ils hébergent n’auraient plus eu grand-chose à se mettre sous la dent à partir du mois de mars.

«On atteint gentiment le minimum pour pouvoir acheter au moins un camion de fourrage», explique, soulagé, le fermier. Mais cet élan de solidarité ne suffit pas encore à régler toutes les factures de vétérinaires et à assurer un avenir radieux à ce lieu créé il y a une dizaine d’années. «Devoir être au franc près tout le temps, ce n’est pas très agréable», souffle-t-il au bout du fil.

Nous avons déjà tout fait pour rationaliser nos dépenses au maximum.
Stéphane Oppel, propriétaire du refuge des Oeillons

Plus un sou de côté

Les 30 000 francs de réserves du refuge sont partis en fumée en une poignée de mois: hausse du prix du fourrage en raison de la sécheresse en 2018, frais vétérinaires importants et, plus lourd encore, des problèmes de santé ont affecté Stéphane Oppel. On a dû lui poser une prothèse à un genou en 2017.

Diminué depuis, l’homme a fait le choix d’embaucher une aide à 50%. Il ne peut plus assumer les quelques travaux supplémentaires qu’il entreprenait chaque année pour assurer des finances saines au havre pour animaux. Et de nouveaux ennuis pointent à l’horizon: la prothèse de l’agriculteur se désagrège et il faudra bientôt la remplacer.

«Rationaliser au maximum»

Par souci d’indépendance, le refuge ne demande aucune subvention. Pour tourner correctement, il a besoin d’environ 100 000 francs par année. «Nous avons déjà tout fait pour rationaliser nos dépenses au maximum et sommes parvenus à réduire notre budget annuel de 20 000 francs», soutient-il.

Pour nourrir les poneys, ânes, chevaux, chèvres, moutons, poules, lapins, cochons d’inde, chiens et chats, cinquante tonnes de fourrages complémentaires à ce qui est produit sur le domaine sont nécessaires chaque année. Une coquette somme d’environ 15 000 francs à débourser.

«Si on atteint un total de 10 000 francs de dons, ce serait génial. Chaque centime en plus serait ensuite mis dans la réserve pour assurer notre pérennité.»


Un âne tout ouïe lors d’un concert du 1er août en 2017 au refuge des Oeillons. Photo: Archives David Marchon

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