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Les chanvriers de retour en prison

15 févr. 2007, 12:00

On croyait les trois cultivateurs de cannabis déboutés par le Tribunal fédéral en novembre dernier (lire notre édition du 9 novembre 2006) à nouveau en prison depuis longtemps. Il n'en est rien. Pour deux d'entre eux au moins, le retour derrière les barreaux se fait ces jours. La surcharge des prisons est à la base de ce sursis temporaire.

Condamnés en novembre 2005 à 30 mois pour l'un et 27 pour chacun des deux autres, les trois chanvriers ont été incarcérés, puis relâchés en mars 2006 suite aux recours de leurs avocats, qui avaient demandé l'effet suspensif. Remontée au Tribunal fédéral, l'affaire a trouvé son épilogue judiciaire en novembre dernier, avec le rejet des recours. Depuis, les trois hommes étaient restés en liberté.

Benjamin Brägger, chef du Service pénitentiaire et chargé de l'exécution des peines, ne s'étonne nullement de ce délai: «Il y a un surpeuplement énorme dans les prisons au niveau de la Suisse romande. De manière générale, de six à douze mois d'attente sont nécessaires pour trouver des places après un recours.»

Le chef de service, qui ne souhaite pas se prononcer sur l'affaire en question, explique la différence entre un jugement de première instance et un jugement de recours: dans le premier cas, «le juge peut ordonner l'arrestation immédiate. Le condamné est alors emmené en prison préventive, avant qu'on lui trouve une place ailleurs.» Dans le second cas, «ce sont mes services qui prennent contact avec le condamné. Une audition est organisée afin de déterminer ses besoins, le but étant la réinsertion. La place idéale est souvent difficile à trouver, d'où les délais.»

Il n'est pas rare que des condamnés neuchâtelois aillent purger leurs peines dans d'autres cantons romands, ces derniers étant liés par une convention. Il manquerait cependant entre 100 et 150 places carcérales dans cette partie du pays. / fae

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