Un changement qui paraîtra insignifiant à certains, mais qui augure de la ligne que souhaite insuffler la nouvelle équipe dirigeante. «Nous souhaitons tabler sur le côté avenant et convivial», s'enthousiasme Cynthia Uelligger, présidente de l'ACC (Association cinéma Colisée), «nous voulons faire du Colisée un lieu d'échange, notamment en introduisant des «after», afin que les spectateurs puissent rester boire un verre et faire part de leurs impressions après la projection».
L'association, créée en 2002 et qui a acquis le cinéma la même année, gère aujourd'hui l'exploitation de la salle obscure. Ouvert en 1960 par Antoinette Pellaton, qui l'a exploité jusqu'en 1996, le Colisée a ensuite été repris par sa nièce Françoise Bellassai. Mais en 2002, le cinéma est déclaré en faillite.
Un groupe d'amis, Gérard Bourquin, Fabien Süsstrunk, Christine Vuillemin, ainsi que Virginie et Pamela Bellassai, fondent alors l'ACC afin de sauver la dernière salle du Val-de-Travers. Avec l'aide de la Loterie romande, des entreprises de la région, des communes et de dons privés, les fonds nécessaires sont réunis.
En 2003, l'intérieur du bâtiment fait peau neuve, des rideaux aux tapis, en passant par les fauteuils et l'écran de projection. En ce qui concerne l'exploitation, Françoise Bellassai demeure à son poste, mais sous l'égide de l'ACC et de sa philosophie. Aujourd'hui, c'est à la programmation que s'attaque la nouvelle équipe dirigeante, en place depuis peu. Un comité, formé de Thérèse Roy, présidente de la Lanterne magique, de Dominique Lamy, présidente du ciné club, ainsi que de Virginie Bellassai s'attèle désormais à coller au plus près des envies du public. «Sans pour autant faire dans les films putassiers de mauvais goût et de piètre qualité», prévient Thérèse Roy.
Le Colisée proposera plus de films par week-end et espère pouvoir programmer des cycles dans un avenir proche. / FNO