«Je vois ça comme une drogue. Mais je vois également ça comme sa raison de vivre.» Depuis ses plus jeunes années, Lauriane Fatton, âgée aujourd’hui de 26 ans, constate l’esprit de compétition permanent qui anime son père Christian, l’ultra marathonien de Noiraigue.
Ce dernier vient d’ailleurs de publier un livre, «Courir à perdre la raison», où il n’hésite pas lui-même à parler de bigorexie pour qualifier son addiction à la course à pied. «Tant qu’il peut courir, il est bien», remarque sa fille. «C’est une compétition permanente entre son mental et son corps.»
A 59 ans, malgré toutes ses blessures et son état de santé, le coureur du Val-de-Travers n’a pas encore fait une croix sur la compétition: «Si les cannes étaient acceptées en course, il irait courir avec», note Lauriane. «La douleur physique ne le freine pas et pourtant, elle est toujours plus présente.»