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La Confédération ferme temporairement le centre pour requérants d’asile des Verrières

Prévu pour héberger des requérants d’asile au comportement problématique, le centre fédéral des Verrières n’a accueilli que 33 personnes depuis son ouverture en décembre 2018. Le secrétariat d’Etat aux migrations a décidé de le fermer jusqu’en décembre.

07 août 2019, 15:23
Le centre est destiné aux requérants d'asile qui causent des troubles pendant la procédure d'asile.

Berne corrige l’organisation de l’hébergement des réfugiés pendant la procédure d’asile. Ce mercredi, le secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) annonce la fermeture du centre fédéral spécifique pour requérants d’asile «difficiles» des Verrières jusqu’au 31 décembre.

La raison: «le faible nombre de demandes d’asile déposées en Suisse». Prévu pour accueillir vingt personnes la première année, puis soixante au maximum, le centre n’a de fait hébergé que 33 personnes au total depuis décembre 2018. En conséquence, le SEM a également suspendu la recherche d’un emplacement pour un deuxième centre spécifique en Suisse alémanique.

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Une décision définitive sur l’exploitation du site des Verrières devrait tomber d’ici la fin de cette année. Un groupe de travail impliquant des représentants du canton de Neuchâtel et de la commune des Verrières a été mis sur pied par la Confédération.

Gouvernement «compréhensif»

Le gouvernement affiche une «compréhension» pour la décision du SEM. Pour Jean-Nat Karakash, conseiller d’Etat de l’économie et des affaires sociales, elle est la conséquence logique du nombre de demandes d’asile inférieur aux prévisions, mais «manifeste probablement aussi la qualité de la procédure d’asile accélérée telle qu’elle est menée dans les centres fédéraux, notamment celui de Boudry».

«Les discussions avec la Confédération relatives à l’avenir du centre à plus long terme se déroulent de manière constructive», indique aussi le ministre. L’enjeu, ce sont les compensations dont le canton bénéficie pour l’accueil du centre spécifique sur son sol.

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La première consiste dans un abaissement du nombre de réfugiés attribué au canton de Neuchâtel après la fin de la procédure d’asile. La seconde est de nature financière, soit «plusieurs centaines de milliers de francs» qui couvrent les frais induits par la présence du centre sur le territoire neuchâtelois.

Ces compensations ont été maintenues par la Confédération, malgré la fermeture, jusqu’au 31 décembre, date à laquelle l’avenir du centre doit être décidé. Pour Jean-Nat Karakash, «le canton ayant calibré infrastructures et services en fonction de la présence du centre spécifique, les compensations relatives devraient à notre sens présenter une certaine stabilité».

Pas de licenciements

Cette fermeture temporaire ne devrait pas aboutir à des licenciements, affirme le SEM. L’organisation indique collaborer avec l’entreprise ORS (chargée de l’hébergement), ainsi qu’avec Securitas et Juggers (chargés de la sécurité) pour réaffecter les collaborateurs des Verrières dans d’autres centres fédéraux romands. Le nombre de personnes concernées n’a pas été communiqué.

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