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Feu de cheminée sans coupables

25 févr. 2011, 10:05

Les faits remontent à mars 2010, à Saint-Sulpice. Un feu de cheminée avait alors endommagé le toit d'une maison sise rue de la Doux. Eric* est le gérant technique de l'immeuble. Il y exécute les travaux d'entretien des cheminées, sur les recommandations de Samuel*, maître ramoneur.

Accusés d'incendie par négligence, ils ont été acquittés, hier, au tribunal de police du Val-de-Travers.

A l'époque, Samuel avait demandé à Eric d'enlever le bois qui se trouvait dans le manteau de ladite cheminée, soit la garniture enrobant le conduit d'évacuation. «Il n'a pas été question de démonter le manteau pour en enlever tout le bois qui le tenait», explique, pour sa part, Eric. «Il n'a été question que de panneaux en bois stratifiés qui formaient le plafond de la pièce et qui entraient dans le manteau. Je devais faire en sorte qu'ils s'arrêtent avant celui-ci.»

Le maître ramoneur faisait confiance à Eric. «Après lui avoir donné les instructions, je ne suis pas retourné voir la cheminée avant l'incendie», indique-t-il. «Eric faisait toujours ce qu'on lui demandait.»

Selon Samuel, cette cheminée ne présentait pas de danger. Elle fonctionnait depuis 2002, son conduit était isolé et les lattes à tuiles composant le manteau en étaient éloignées.

Les avocats des prévenus ont affirmé qu'il n'y a aucune relation entre une omission dans la construction de la cheminée et les conséquences qui s'en sont suivies. Le juge n'a pas retenu de lien entre ce qui devait être fait et l'incendie. Il a par conséquent prononcé un double acquittement. /mma

*Prénoms d'emprunt

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