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Ces passionnés qui traversent le monde pour assister au festival Hors Tribu, à Môtiers

Le petit festival vallonnier Hors Tribu, à Môtiers, a attiré 3000 visiteurs de jeudi à hier. Il possède des fans dans le monde entier. Comment expliquer ce succès international?

12 août 2018, 16:22
Dimanche lors de la journée des familles, il fallait pédaler pour fabriquer des jus de fruits.

«J’adore venir à Hors Tribu, les gens sont généreux, c’est une grande famille!» Depuis huit ans, l’Australien Oli traverse la moitié de la planète pour passer ses vacances comme bénévole au festival de Môtiers. Son amour pour l’évènement est tel qu’il s’est fait tatouer «Hors Tribu» sur une jambe, ainsi que des fées vertes sur les bras. 

«Ici, il n’y a pas de problèmes de sécurité, les Suisses sont ouverts, l’esprit écologique et déjanté du festival est fantastique. Et il y a plein de petits groupes de musique qui font des choses incroyables!»  

"Ici, c'est mes vacances"

Dimanche à l’heure du brunch, Oli, responsable d’une pisciculture en Australie, préparait des œufs au bacon pour les festivaliers. «Après le démontage, j’irai marcher dans les montagnes de Suisse, pour faire un peu de détox.»

Plus loin, Nadiia, une Ukrainienne de Kiev, s’affaire également à la cuisine. «C’est ma cinquème année ici comme bénévole. Je ne viens pas en Suisse pour faire du tourisme, mais juste pour participer à Hors Tribu. Ça me suffit, c’est mes vacances, j’ai eu un coup de foudre pour ce festival.»  

Soirée dédiée aux femmes

Sur le site de Môtiers, la langue française côtoie l’anglais, l’espagnol, l’italien. Comment expliquer ce succès international? «Nous engageons chaque année dix étrangers qui font leur Service civil international en Suisse», répond Emmanuella Minisini, présidente du festival. «Séduits par l’esprit du lieu, ces volontaires reviennent.» 

Dimanche à l’heure du bilan, Emmanuella Minisini affichait un large sourire. «Nous avons fait le plein, avec 3000 entrées. Chaque année, on prévoit davantage de bières, d’absinthe et de burgers, et chaque année on est limite!»  

Les festivaliers ont particulièrement apprécié la soirée de vendredi, dédiée aux femmes rockeuses. «Nous cherchons toujours de nouvelles formations de qualité qui ne sont pas forcément connues, et qui ont besoin d’un tremplin», raconte la présidente. «Nous voulons rester un petit festival.» 

Dimanche, la journée des familles a séduit les enfants, avec des ateliers de cirque, de bricolage et de recyclage. Le public a également pu tester d’ingénieux vélos d’une ère post-nucléaire où il fallait pédaler pour fabriquer des jus de fruits, de la bière ou du pop-corn. Délire assuré.

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