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Artémis, l’aiglon du Val-de-Travers, a pris son envol

Le premier aiglon neuchâtelois depuis 200 ans va bien. Artémis, c’est son nom, a pris son envol. Il devrait rester jusqu’au printemps en compagnie de ses parents, au Val-de-Travers.

05 août 2020, 12:13
Artémis, photographié(e) près de son nid le 31 juillet dernier.

Il a quitté le nid! L’aiglon né ce printemps au Val-de-Travers a pris son envol le 27 juillet dernier, après environ 80 jours au nid, communique le Musée d’histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds. Il reste pour l’instant près de son aire, située quelque part entre le Creux-du-Van et le Chasseron.

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«La bonne surprise, c’est que les jeunes sont souvent maladroits. Lui a tout de suite montré une belle habileté au vol», apprécie Jean-Daniel Blant, ancien conservateur du musée chaux-de-fonnier et suiveur des aigles vallonniers. «Ses plumes sont belles, il est en pleine forme», continue le Fleurisan. «Ce jeune a un petit peu traîné au nid. Il a attendu d’être parfaitement apte au vol avant de s’élancer.»

Le 1er vol en plein ciel d’Artémis, photographié par Patricia Huguenin. Photo: Patricia Huguenin

Baptisé Artémis

Si les ornithologues l’ont un temps surnommé «Tanguy» en référence à la comédie française où un jeune homme peine à quitter le cocon familial, le petit aiglon a finalement été baptisé Artémis, en honneur à sa région d’origine. «Déesse de la nature sauvage et de la chasse, Artémis a donné son nom à la plante d’absinthe, Artemisia absinthium», rappelle le musée chaux-de-fonnier.

Ce nom féminin est d’autant bien trouvé que l’aiglon semble être une fille. «On ne sait pas vraiment encore. On penche plutôt pour une femelle car il paraît gros et que les femelles sont plus grandes que les mâles», explique Jean-Daniel Blant. 

Au Vallon jusqu’au printemps

Toujours nourri par ses parents – ils lui ont amené de nombreuses proies différentes, du campagnol au héron cendré –, Artémis effectue de petits déplacements entre falaises et sapins. «Il doit encore apprendre à planer avec papa et maman. D’ici environ deux mois, les Vallonniers pourraient voir trois grands rapaces voler ensemble dans le ciel», indique l’ornithologue. Artémis restera avec ses parents jusqu’au printemps. Il sera alors chassé et partira à la recherche d’un nouveau territoire.

Les ornithologues, eux, continueront leur suivi le plus longtemps possible. «Ce sera plus compliqué durant l’hiver, quand les aigles devront exploiter un territoire plus large pour chasser. On va bien le suivre tant qu’il restera dans la région du nid. Ensuite, les gens pourront toujours signaler les observations au Musée d’histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds.»

L’aiglon près de la cime d’un arbre. Photo Patricia Huguenin

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