Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Voici 100 ans que le syndicat bovin met des génisses en estivage

Des génisses du grand syndicat d'élevage bovin du Val-de-Ruz sont mises en estivage depuis 1909 à La Gautereine. Cet alpage du nord du Mont-d'Amin, loué à la commune de Cernier, accueille cet été 51 bêtes et leur compagnon de 88 ans.

23 juil. 2009, 04:15

Cinquante hectares de pâturages boisés vallonnés, un superbe panorama, une maison avec écurie et logement: cet alpage de La Gautereine, sur le contrefort nord du Mont-d'Amin, est exploité depuis un siècle par le Syndicat d'élevage bovin de la race tachetée rouge du Val-de-Ruz. Une petite fête du centenaire s'y est déroulée mardi.

«Très clairvoyants, plusieurs agriculteurs du Val-de-Ruz ont créé le syndicat en 1908», explique l'actuel président Jean-Michel Christen, paysan à la Joux-du-Plâne. «Leurs objectifs sont restés les nôtres: améliorer la race tachetée rouge, échanger des expériences entre éleveurs, mettre leur jeune bétail ensemble en estivage avec un berger.»

Aussitôt fait! Dès 1909, le syndicat loue le domaine de La Gautereine - entre 1200 et 1300 mètres d'altitude - à la commune de Cernier. Parallèlement, il achète son premier taureau à un élevage renommé du Simmental. «Cette bête valait 2500 francs, une petite fortune à cette époque», note Jean-Michel Christen. «Seul un groupement d'éleveurs pouvait mettre un prix pareil.»

Avant les débuts de l'insémination artificielle, vers 1960, le syndicat a possédé jusqu'à 12 taureaux. Plus aucun bovin mâle ne lui appartient aujourd'hui.

L'effectif des hommes de ce syndicat d'élevage, lui, représente actuellement environ deux tiers des agriculteurs du Val-de-Ruz. Pour en revenir à la gente à quatre pattes, 51 génisses, sur les 600 en estivage cet été sur les six alpages du syndicat, sont logées à La Gautereine.

«Il me faut voir, toucher ces bêtes chaque jour», s'enthousiasme Marc Monnier, 88 ans, qui vit l'été dans cette fermette avec son épouse. Ils sont les parents et beaux-parents d'Eliane et François Vuille, bergers de La Gautereine depuis... 29 ans et agriculteurs au Côty. Un domaine que Marc a lui-même exploité jusqu'à l'âge de 70 ans.

«Aujourd'hui, si je donne un coup de main à La Gautereine, c'est pour le plaisir», sourit ce presque nonagénaire. «J'aime ça, vivre ici, essayer d'apprivoiser les génisses avec un peu de foin. Et puis, en bougeant un peu chaque jour, on reste en forme.» /AXB

Votre publicité ici avec IMPACT_medias