Pendant près de six décennies, le savoir-faire des facteurs d’orgues de Saint-Martin (nom du village avant l’union avec Chézard) était connu loin à la ronde, dépassant les confins du Val-de-Ruz et même les frontières helvétiques. La manufacture n’a pourtant plus le vent en poupe ces dernières années.
Les commandes d’instruments neufs se font rares, voire inexistantes. Dernier en date: l’orgue de l’église de Saint-Aubin fabriqué en 2015. «Le marché s’est rétréci, nous obligeant à réduire peu à peu notre activité», regrette le facteur d’orgue Alain Aeschlimann, à la tête de la manufacture avec Jacques-André Jeanneret.
Rude concurrence
La désertification des églises et la rude concurrence étrangère proposant des prix plus attractifs ont eu un impact non négligeable. «Le nouvel orgue de chœur à l’Eglise rouge de Neuchâtel est réalisé par un Espagnol, qui a aussi fabriqué l’orgue de Serrières», note le Vaudruzien. Il précise que le prix d’un instrument neuf...