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Une fin de saison en queue de poisson pour les stations

La plupart des remontées mécaniques du Jura bernois et de la région sont à l'arrêt depuis mi-janvier, l'or blanc refusant de recouvrir les pistes de ski. Les responsables des stations et téléskis tirent un bilan en demi-teinte, du passable au catastrophique.

15 mars 2011, 11:23

Aquelques jours du printemps, les responsables des stations de ski du Jura bernois et de la région sont unanimes: à moins d'un miracle, la saison est terminée. Pour autant, l'avenir de ces stations n'est pas remis en question et les exploitants garantissent leur présence l'année prochaine.

Avec 24 jours d'exploitation, le domaine des Bugnenets-Savagnières détient le record des jours d'ouverture. «C'est une petite saison, mais nous en avons vécu des pires», commente sereinement Michel Voutat, président du conseil d'administration des Bugnenets-Savagnières. Il estime que cette vingtaine de jours d'ouverture assurera un budget «équilibré, tout près de zéro, avec un petit déficit. Par contre, nous ne ferons pas d'investissements pour l'année suivante. Mais il n'y a pas d'urgence non plus». Pour lui, le bilan de la plus importante station de la région n'est donc pas totalement catastrophique. «Pour comparaison, en 2009-2010 - avec de bonnes conditions d'enneigement mais pas beaucoup de beau temps - nous avons comptabilisé environ 90 jours d'exploitation. Notre saison record est de 130 jours.»

Point positif de la saison: le partenariat entre le domaine des Bugnenets-Savagnières et six communes du vallon de Saint-Imier (Courtelary, Cormoret, Renan, Sonvilier, Saint-Imier et Villeret) a bien fonctionné. Les communes ont cédé 542 abonnements à 100 francs en prévente à leurs écoliers. Des ventes en légère hausse par rapport à la saison précédente, selon Nicolas Chiesa, chancelier de Saint-Imier. Malgré la courte durée de la saison, aucune demande de remboursement n'est parvenue au chancelier imérien.

Pour les téléskis des Prés-d'Orvin, le bilan est clairement négatif. «C'est catastrophique!», s'exclame Jean-François Léchot, président du conseil d'administration. Très fréquentée par les Biennois, la station fonctionne en moyenne entre 60 et 65 jours par année. En 2010-2011, elle n'a pu ouvrir qu'une quinzaine de jours. Le deuxième plus mauvais résultat depuis 2000. «Le pire, c'était en 2006-2007: deux jours et demi d'ouverture et quelque 100 000 francs de pertes», raconte Jean-François Léchot. Pour cette saison, le président du conseil d'administration estime le déficit à plusieurs dizaines de milliers de francs. Les réserves permettront de limiter les dégâts. «Nous avions des projets, comme le télébob, qui seront mis en stand-by», ajoute Jean-François Léchot. Il regrette également «la perte sèche» que cela représente pour les employés de la station, qui travaillent sur appel.

Les chutes de neige ont laissé un arrière-goût d'inachevé pour les exploitants du téléski de Tramelan. Le responsable de la communication, Richard Vaucher, évoque «une saison terminée en queue de poisson». Les remontées mécaniques y sont inactives depuis le 29 décembre. «Nous n'avons ouvert que trois jours! C'est une catastrophe», se désole Richard Vaucher. «Le téléski va survivre, mais il ne faudrait pas que cela arrive trois fois de suite.» Ici aussi les investissements seront gelés car on prévoit des pertes, qui pourront être essuyées grâce au bénéfice de l'année passée. /ACA

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