Mardi, le Conseil national a donné son feu vert à l’aménagement des infrastructures ferroviaires à l’horizon 2035, qui comprennent la ligne directe Neuchâtel – La Chaux-de-Fonds. Et qui dit liaison entre le Haut et le Bas dit gare à Cernier. «Ça bouleversera la vie des habitants de Val-de-Ruz», se réjouit Laurent Debrot, conseiller général vaudruzien.
Craignant que «le projet se développe en catimini dans les services de l’Etat, accessoirement du Conseil communal, sans contact avec la population», les Verts de Val-de-Ruz ont déposé une motion au Conseil général de la commune – qui se réunira le 24 juin – demandant de «s’intéresser activement» au futur pôle.
Coût: 40 millions
«C’est une magnifique opportunité de repenser la mobilité dans la commune, mais il est indispensable d’inclure la population dans les discussions», poursuit Laurent Debrot, premier signataire de la motion. Les écologistes invitent ainsi l’exécutif à organiser dans les plus brefs délais une démarche participative pour définir les grandes lignes du projet.
«Cette gare sera très attractive avec les deux pôles urbains cantonaux, à moins de 10 minutes de notre commune ou, par exemple, Lausanne à 50 minutes», souligne le conseiller général.
Le canton financera l’aménagement de la future gare dont le coût avoisinera 40 millions. Elle devrait prendre ses quartiers entre la Migros et le site d’Evologia, mais sous quelle forme?
Les idées fusent
Les Verts regorgent d’idées: une gare routière et un réseau de transports publics performants? Un nouveau quartier habitable avec une zone commerciale? Un pôle de l’administration cantonale, voire le siège du Grand Conseil? L’élu imagine aussi de chauffer le site avec le futur tunnel de sécurité de la nouvelle ligne. «C’est un potentiel énergétique important», observe-t-il.
Les démarches participatives sont tendance depuis quelques années. Pourtant, les citoyens restent souvent sur leur faim en découvrant que leurs propositions n’ont pas été retenues, reconnaît l’élu. Pour y remédier, «il faut expliquer clairement aux gens ce qui peut être réalisé ou pas, sans laisser croire que tout est possible afin d’éviter qu’ils ne soient déçus», note encore Laurent Debrot.