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Les Lilas trois ans après

Le home qui avait tant fait couler d'encre en 1999 et 2000 a rouvert en 2003. Avec seize lits, tous occupés, il offre, selon son directeur, une qualité de vie «familiale» Le home médicalisé Les Lilas, à Chézard-Saint-Martin, a un peu plus de trois ans d?existence. Ou plutôt Les Lilas nouvelle floraison. Car, au tournant de ce siècle, le no 1 de la rue Ami-Girard avait cessé d?accueillir des personnes âgées. Un coup d?arrêt au fort contexte émotionnel. Dûment rénovée, rouverte en juillet 2003, l?institution prend aujourd?hui en charge seize résidants. Dominique Peltier, son directeur, raconte comment ça se passe.

01 oct. 2006, 12:00

Au moment de la fermeture des Lilas, on avait beaucoup insisté sur l?attachement que lui manifestaient ses pensionnaires. Certains d?entre eux sont-il revenus?

Dominique Peltier: Non. J'avais alors repris contact avec les anciens pour leur proposer de revenir. Mais ils s'étaient refait des relations là où ils avaient été déplacés, et ils ne souhaitaient pas vivre un nouveau déplacement. Donc aucun de nos seize résidants n'a habité ici auparavant.

Il n'y a aujourd'hui aucune chambre de libre aux Lilas. Est-ce que ça a toujours été le cas depuis juillet 2003?

D.P.: L'été n'est peut-être pas la meilleure période pour ouvrir un home. Nous avons donc commencé par accueillir à la fois des convalescents et des gens qui venaient pour plus longtemps. Mais il restait des chambres de libre. La maison s'est cependant remplie peu à peu, et nous avons été pratiquement tout le temps à 100% dès le début de 2004.

Par rapport à l'époque d'avant la fermeture, Les Lilas accueillent une dizaine de pensionnaires de moins. Est-ce financièrement viable?

D.P.: Oui, et ce notamment grâce au fait que le home est plein. Evidemment, avec 30 lits, ce serait mieux. Et avec la maison au nord du home, qui faisait partie du bien-fonds repris par la nouvelle fondation, nous disposons théoriquement d'une réserve d'extension. Mais dans les circonstances présentes, l'Etat n'autoriserait certainement pas un agrandissement du home. Par ailleurs, notre fondation n'a pas pour but de faire du profit. Dès le départ, il s'agissait de maintenir l'ambiance familiale qui avait fait la réputation des Lilas et l'attachement que lui portaient ses résidants. C'est plus facile dans une petite structure.

Est-ce que vous voulez dire que les résidants sont mieux encadrés?

D.P.: Comme pour tous les homes médicalisés du canton, l'effectif de notre personnel est déterminé selon des normes qui tiennent compte à la fois du nombre de résidants et du degré de dépendance de chacun d'eux. L'effectif doit se tenir entre 90 et 100% du quota ainsi calculé. Même dans le contexte d'économies actuelles, nous avons pour politique de rester à 100% d'encadrement, ce qui représente quinze emplois à temps plein.

Mais surtout une petite équipe, avec peu de niveaux hiérarchiques, permet aux gens de se rencontrer plus aisément, et les employés peuvent y travailler d'une façon plus polyvalente.

Mais une si petite structure permet-elle, par exemple, d'offrir aux résidants une animation de qualité?

D.P.: Nous y consacrons une part importante de nos forces. Mais nous le faisons plutôt de façon individuelle. Maintenant, il faut bien comprendre que la demande en la matière est rarement explicite, parce que quand on entre au home, on n'a plus une grande capacité à se donner des objectifs. Voilà pourquoi il faut bien connaître l'histoire de vie de nos résidants. Elle nous permet de leur faire des propositions qui leur feront plaisir. Même si, quelques jours après qu'on ait, par exemple, emmené l'un d'eux sur les lieux de son enfance, il aura peut-être oublié le bon moment qu'il a vécu. / JMP

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