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Le charme discret des petits ponts du Val-de-Ruz

10 août 2009, 07:46

Troisième volet de notre série sur les vieux ponts sur les cours d'eau neuchâtelois. Aujourd'hui, balade le long du Seyon.

Avec ses vingt kilomètres de long, le Seyon n'est pas à proprement parler indomptable et infranchissable. Sauf peut-être dans sa partie inférieure, en deçà de Valangin, lorsqu'il s'engouffre dans les gorges qui le conduisent à Neuchâtel. Un pont existait à Valangin, pour rejoindre le bourg, «au midi du château». Si l'ouvrage actuel, peu visible dans le trafic actuel, date de 1844, on sait qu'il y en a eu d'autres. Les documents attestant de plusieurs reconstructions permettent de remonter en tout cas jusqu'à 1548.

Plus bas, un premier pont a été jeté sur la rivière en 1853, permettant de relier Neuchâtel à Valangin par l'étroit défilé des gorges du Seyon. Et non plus uniquement par Pierrabot. Ce pont de pierre à une seule arche, connu sous le nom de pont Noir, a résisté tant bien que mal aux charges d'un trafic sans cesse croissant, avant de céder la place à l'actuel double viaduc. Les engins de chantier ont eu raison du vénérable édifice il y a un peu plus de dix ans, en juillet 1998.

Deux autres ouvrages du 19e siècle ont en revanche franchi les siècles intacts. Sans doute leur modestie les a-t-elle servis en l'occurrence. Ni le pont du Meilleret ni celui de Bayerel ne se situent sur un axe de transit. L'un et l'autre permettent aux usagers de la route Valangin-Dombresson de rallier les villages de la Côtière, Fenin pour le premier, Saules pour le second. Ce dernier se présente toujours comme un très bel ouvrage de maçonnerie à deux voûtes, comme à sa construction, en 1876. En réalité, ce n'est qu'une façade. Derrière se cache une structure en béton, édifiée en 1981. Les pierres ont ensuite été remontées une à une, masquant l'indispensable intervention. /sdx

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