Au Val-de-Ruz, les cicatrices des intempéries de juin 2019 sont bien pansées. En tout, les travaux de sécurisation et de remise en état de la route cantonale et du lit du Ruz-Chasseran entre Villiers et Le Pâquier – terminés à 90% – sont estimés à 6,98 millions de francs. C’est près de 2 millions de plus que le crédit urgent de 5 millions de francs, débloqué à la mi-juillet pour assurer une intervention rapide.
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Dans l’urgence, ce montant avait été calculé en estimant – à la louche – le coût final des travaux entre 4 et 7 millions de francs.
Un demi-million supplémentaire
La Chancellerie d’Etat communique ce jeudi que la Confédération, par le biais de subventionnements relatifs aux dangers en matière de crues, versera 1,55 million de francs au Canton, dont 50 000 francs seront reversés à la commune. Ainsi, 485 000 francs restent à la charge de l’Etat de Neuchâtel, qui soumet un crédit complémentaire au Grand Conseil pour s’affranchir des soldes des travaux.
«La présente demande de crédit complémentaire s’avère inévitable. Elle concerne uniquement les travaux urgents de remise en état de la route, ainsi que du lit et des berges du cours d’eau. Les volumes de matériaux à traiter, tant en ce qui concerne les déblais que pour les fournitures et mises en place d’enrochements ou de graves, ont été importants et constituent la part la plus importante des dépenses globales», précise le rapport du Conseil d’Etat.
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Quelques travaux sur le cours d’eau estimés à 400 000 francs, mais qui ne sont pas considérés comme urgents, seront encore menés en 2020. La Confédération y participera à hauteur de 121 500 francs et la commune recevra encore 50 000 francs de subventions fédérales pour d’autres ouvrages.
Du jamais vu ces 150 dernières années
Mandatée par les autorités, une étude approfondie conclut que le violent orage subi dans la nuit du 21 au 22 juin 2019 a provoqué une crue ayant atteint un débit de 13 à 17 m³/s à Villiers. «Il semble qu’une telle quantité d’eau ne s’était encore jamais déversée dans cette zone au cours des 150 dernières années. Le temps de retour d’un tel évènement peut être établi à environ 150 à 300 ans.»
Pour l’heure, le village de Villiers n’est pas protégé contre ce type de crues centennales, mais les autorités anticipent: «dans un premier temps, la priorité sera mise sur l’entretien du lit du cours d’eau et des quelques aménagements qu’il compte déjà, de manière à éviter que des accumulations ou barrages se produisent en cas de crue.»