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Hausse d'impôts à Val-de-Ruz: l'argumentaire des référendaires n'a pas convaincu le public

«Soyez concrets», «Vous ne présentez pas de chiffres» ou encore «Vous êtes incohérents». Voilà quelques-unes des remarques adressées aux référendaires par le public qui a assisté mardi soir au débat sur la hausse d’impôts de 5 points à Val-de-Ruz.

23 mai 2018, 02:07
/ Màj. le 23 mai 2018 à 06:30
Animé par la journaliste Coraline Pauchard (au centre), le débat sur la hausse d'impôts a opposé les référendaires (de g à d) Jean-Luc Pieren et Verena Luder à Alain Lugon et Francis Krähenbühl.

Du côté des référendaires, le conseiller général UDC Jean-Luc Pieren a parlé de l’économie en Suisse et de la pression fiscale européenne. Sa collègue de partie, Verena Luder, a fait les louanges de son «village» d'origine Outre-Sarine… Mais quand il s’agissait de mettre en exergue des solutions pour Val-de-Ruz, les arguments ont fait défaut. Seul leitmotiv: «Il faut réduire les salaires excessifs du Conseil communal.»

A moins de trois semaines de la votation populaire, une septantaine de personnes avait fait le déplacement mardi soir à la salle de spectacles de Fontainemelon pour entendre les arguments pro et contre l’augmentation du coefficient fiscal à Val-de-Ruz, qui passerait de 67 à 72.

A la décharge des représentants du comité référendaire, l'assemblée semblait quasiment acquise à la hausse d'impôts. Ce qui n'est peut-être pas le cas au-delà des portes de la salle de spectacles. Un point relevé d'ailleurs par Jean-Luc Pieren à l'issue du débat.

"Voir ce qu'on a à perdre"

«Si les salaires sont réduits, vous pouvez garantir que cela suffira à combler le déficit?», a demandé la modératrice et journaliste à la RTS Coraline Pauchard. «Non, mais nous avons des immeubles à vendre», a répondu Verena Luder, sous le regard étonné du public.

Selon le libéral-radical Francis Krähenbühl, «si on paie des gens comme des singes, on a du travail de singes. Je préfère des employés compétents qui font du travail efficace».

L’écologiste Alain Lugon a lui insisté sur les coupes sévères qui guettent en cas de non à la hausse d’impôts. «Toucher au portemonnaie est un sujet sensible. Il faut faire une pesée des intérêts et voir ce qu’on a à gagner, mais surtout ce qu’on a à perdre.»

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