Du côté des référendaires, le conseiller général UDC Jean-Luc Pieren a parlé de l’économie en Suisse et de la pression fiscale européenne. Sa collègue de partie, Verena Luder, a fait les louanges de son «village» d'origine Outre-Sarine… Mais quand il s’agissait de mettre en exergue des solutions pour Val-de-Ruz, les arguments ont fait défaut. Seul leitmotiv: «Il faut réduire les salaires excessifs du Conseil communal.»
A moins de trois semaines de la votation populaire, une septantaine de personnes avait fait le déplacement mardi soir à la salle de spectacles de Fontainemelon pour entendre les arguments pro et contre l’augmentation du coefficient fiscal à Val-de-Ruz, qui passerait de 67 à 72.
A la décharge des représentants du comité référendaire, l'assemblée semblait quasiment acquise à la hausse d'impôts. Ce qui n'est peut-être pas le cas au-delà des portes de la salle de spectacles. Un point relevé d'ailleurs par Jean-Luc Pieren à l'issue du débat.
"Voir ce qu'on a à perdre"
«Si les salaires sont réduits, vous pouvez garantir que cela suffira à combler le déficit?», a demandé la modératrice et journaliste à la RTS Coraline Pauchard. «Non, mais nous avons des immeubles à vendre», a répondu Verena Luder, sous le regard étonné du public.
Selon le libéral-radical Francis Krähenbühl, «si on paie des gens comme des singes, on a du travail de singes. Je préfère des employés compétents qui font du travail efficace».
L’écologiste Alain Lugon a lui insisté sur les coupes sévères qui guettent en cas de non à la hausse d’impôts. «Toucher au portemonnaie est un sujet sensible. Il faut faire une pesée des intérêts et voir ce qu’on a à gagner, mais surtout ce qu’on a à perdre.»