C’est la fin pour Atis Uher SA. Du moins pour l’unité de production basée à Fontaines depuis plus de trente ans. En septembre, l’entreprise, spécialisée dans la sécurité publique, la cybersécurité et la conservation des données, a cessé ses activités.
Tout a été rapatrié à Bad Homburg, en Allemagne, où se trouve la maison mère, créée en 1946. Avant l’arrivée d’internet, l’entreprise était renommée pour ses appareils enregistreurs, vendus au niveau international.
D’après un connaisseur de la société, il ne restait plus qu’une vingtaine d’employés les derniers temps. Pourtant, durant sa période faste, dans les années 1990, plus de cent personnes ont travaillé dans la filiale vaudruzienne. Plusieurs fois, ses locaux ont été agrandis.
«Pas su prendre le bon virage»
«Atis Uher n’a pas su prendre le virage qu’il fallait au bon moment. Les ventes n’ont pas arrêté de diminuer», souligne un ex-collaborateur.
La directrice n’a pas souhaité donner davantage d’informations, notamment sur ce qu’il est advenu du personnel.
Un habitant de Fontaines s’est étonné que la fermeture de l’entreprise soit passée sous silence, «contrairement à son arrivée dans le canton de Neuchâtel qui était l’événement de l’année». Toujours selon cette personne, il reste encore deux ou trois employés s’occupant des locaux, ainsi que de la liquidation du matériel.
Du côté de l’Etat, le Département du développement économique nous a répondu qu’il «n’entendait pas s’exprimer sur un sujet qui n’a pas fait l’objet d’une communication par l’entreprise en question». Quant à la commune de Val-de-Ruz, le conseiller communal Roby Tschopp a déclaré ne pas être au courant de la fermeture d’Atis Uher.