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Centre d'asile de Fontainemelon: le meurtrier de Jules prévenu d'assassinat

Le Tribunal criminel de La Chaux-de-Fonds, devant lequel comparaît ce jeudi le Géorgien qui avait tué un ressortissant d'asile congolais au centre d'accueil de Fontainemelon en septembre dernier, a décidé d'étendre la prévention de meurtre à celle d'assassinat.

30 août 2018, 10:30
La victime, Jules, est un ressortissant congolais.

Le procès du ressortissant géorgien qui avait tué un autre requérant d'asile au centre d'accueil de Fontainemelon en septembre dernier s'est ouvert ce jeudi matin à La Chaux-de-Fonds.

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L'accusé, âgé de 37 ans, est arrivé jeudi matin devant Le Tribunal criminel des Montagnes et du Val-de-Ruz, encadré par la police et des services de sécurité privés. Il est actuellement détenu à la prison de Bellevue à Gorgier (NE).

Plusieurs membres de la communauté congolaise étaient présents dans la salle d'audience. En début d'audience, la partie plaignante a demandé que la Cour retienne le motif d'assassinat et pas seulement le meurtre car l'accusé a agi pour un motif futile.

Le Ministère public estime que ce meurtre est à la limite de l'assassinat, mais n'a requis que la qualification de «meurtre» dans l'acte d'accusation. Après une brève abstention d'audience, la Cour, présidée par Alain Rufener, a décidé d'étudier la possibilité de retenir l'assassinat. Si ce dernier motif est retenu, l'accusé risque au moins dix ans de prison.

Motif futile

Selon l'acte d'accusation, la rixe entre les deux protagonistes a démarré à propos de l'utilisation d'un évier pour faire la vaisselle. L'altercation a débuté par des échanges verbaux et physiques, les deux protagonistes ayant élevé la voix et s'étant poussés l'un l'autre.

L'accusé voulait se battre à l'extérieur du centre avec la victime. Cette dernière, ayant été avertie par des résidents que le prévenu avait profité d'un changement de vêtements pour dissimuler un couteau dans ses manches, n'est pas sortie.

Pris la fuite

Le prévenu est dès lors revenu dans le réfectoire, a saisi un pot de confiture et l'a lancé à la tête de la victime. Ensuite, il lui a sauté dessus, frappant le Congolais une première fois avec le couteau au niveau de la tempe gauche, puis une seconde fois au niveau du coeur, causant le décès de la victime.

L'accusé s'est fait désarmer par un autre résident du centre. Ensuite il a pris la fuite à pied. Il a envoyé «différents messages à ses proches, notamment pour leur dire qu'il ne savait pas s'il allait avoir le temps de fuir ou s'il allait être arrêté», peut-on lire dans l'acte d'accusation.

L'auteur de l'homicide a très vite pu être interpellé grâce au dispositif mis en place par la police neuchâteloise.

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