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Une pensée pour ceux qui ne sont toujours pas au courant de la mort de Bambi

16 juil. 2009, 11:28

Décembre 2004. Je rentre d'un périple dans les Andes, de retour à la «civilisation» comme disent les accros du MP3. La ville argentine de San Juan m'accueille. Je me glisse dans un café internet, histoire d'informer ma famille que les Indiens ne m'ont pas capturée. Sur le site du télétext, dix pages parlent d'un cataclysme maritime qui a décimé des populations trois jours auparavant. Le terme «tsunami» revient partout. J'ai de la peine à comprendre. Je pensais qu'aujourd'hui, il n'était plus possible de passer à côté d'un événement mondial. Que la globalisation avait sévi, que tous les foyers de la planète étaient parasités d'ondes hertziennes, de wifi, et communiaient autour des mêmes événements. Je me suis trompée.

Il y a deux semaines, j'ai appris la mort de Michael Jackson. En retard. Quelques jours après son décès, dans un cybercafé d'Afrique noire. Et je me souviens de la réponse de cette femme lorsque j'ai manifesté mon étonnement: «C'est la vie...» J'ai donc zappé la ferveur mondiale qui a suivi ce décès et réuni la planète autour d'une même «douleur». On a l'habitude de demander: où étiez-vous quand Armstrong a marché sur la Lune? Quand les tours jumelles se sont effondrées? Et bien moi, je ne sais pas où j'étais lorsque le tsunami a ravagé des villages entiers, ni lorsque Bambi est mort. Tout comme des milliers de personnes, déconnectées du monde global par choix ou par obligation, ou rongées par leurs préoccupations au point de ne pas pouvoir s'émouvoir de celles des autres. Alors, j'ai une pensée pour tous ceux qui ne sont toujours pas au courant du décès de Jackson.

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