Il souffle. Ça n’aura échappé à personne: la tempête Ciara déferle sur la région et fait claquer les volets mal fermés, carillonner les stores et siffler les cordes à linge. Et comme elle est sympa, Ciara, elle redonne un coup de souffle dès qu’il est l’heure d’aller au lit. Elle est top, vraiment.
Enfin, moi, j’ai un avantage depuis ce lundi matin. Mes volets ne pourront plus claquer, même s’il se remettait à souffler en fin de semaine. Oui, ils viennent d’être déposés. Une petite troupe d’ouvriers est venue les décrocher pour leur donner le coup de neuf dont ils avaient vraiment besoin. Rouges, ils devaient être jolis, rouille écaillée, on avait vu mieux.
Le timing est presque parfait donc. Je n’aurai dû subir l’oubli d’un voisin qu’un seul soir. Mais bordel, comment a-t-il fait pour ne pas entendre son volet mettre des coups de bélier contre la butée toute la nuit!
Un seul (petit) hic dans l’histoire. «Oui, Monsieur, on en aura pour environ trois semaines avec les volets. Aïe. RIP la grasse matinée le dimanche.
A moins que…
Et si je tirais un drap devant la fenêtre? Faire un genre de baldaquin au-dessus du lit? Ou je pourrais construire un volet en carton? Ou encore investir dans un masque de nuit comme on voit dans les avions?
Quand il s’agit de trouver un moyen de dormir, ça carbure sec. Une petite tempête dans mes méninges. Une deuxième Ciara, en somme.