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Une candidature contre le fatalisme

09 juil. 2009, 09:41

Fin du suspense hier, du moins sur cette première phase après la démission de Pascal Couchepin: Didier Burkhalter est le premier candidat à se déclarer. Un sentiment de fierté va se manifester dans tout le canton, et pas seulement chez les sympathisants libéraux-radicaux. Pourtant, la décision personnelle n'a pas été facile, bien plus pour des raisons de fond que de tactique. Bien sûr, une confrontation s'annonce avec un autre parti prétendant au siège, le PDC. Ce qui oblige à certains calculs sur la perspective d'un clivage gauche-droite en vue de l'élection du 16 septembre ou – plus opaque si ce clivage ne s'opère pas – sur la stratégie respective de l'UDC et de la gauche. Fallait-il donc rester à l'affût jusqu'à ce que les choses se décantent? Ce n'est pas la voie choisie par Didier Burkhalter. Une élection au Conseil fédéral ne doit pas se résumer à cette seule bataille. Il en va d'abord de l'intérêt général, du pays et de sa population, de ses institutions et de leur rayonnement. Et le candidat neuchâtelois a le sentiment, mesuré mais ferme, qu'il a des convictions à faire valoir à ce niveau-là.

Par exemple la réforme de la direction de l'Etat, non pas dans un déchirement entre exécutif et législatif comme jusqu'ici, mais dans une réflexion commune sur des projets porteurs. L'enjeu, c'est aussi la capacité d'action du gouvernement, mise à mal par la médiatisation et la personnalisation, qui cloisonnent et diluent les responsabilités.

Ces deux «incontournables» de la vie politique ont failli, dans un premier temps, faire renoncer le conseiller aux Etats. Il choisit aujourd'hui l'affrontement: «Renoncer à me porter candidat, ce serait admettre qu'on ne peut rien y changer», dit-il. Contre ce fatalisme et le confort relatif qu'il procure, il se lance. Plus précisément, par sa candidature, il lance ce débat.

Et advienne que pourra: s'il ne termine pas la course, c'est que son flambeau se sera éteint ou – mieux – qu'il aura été repris par d'autres, comme dans un relais. C'est une leçon.

Lire l'article:
"«Ma candidature va dans l'intérêt du canton, du pays et de mon parti»"

La question du jour:
"Didier Burkhalter sera-t-il élu au Conseil fédéral?"

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