Alors qu’aujourd’hui, nous confions nos souvenirs au «cloud», qui n’a jamais ressenti nostalgie et amusement en tenant entre les mains le solide album d’une famille, même inconnue, du 19e siècle? Un de ces albums, où nos aïeux posent sérieux, dans leurs habits du dimanche, dans un décor de théâtre.
Jean-Daniel Blant, ancien conservateur-adjoint du Musée d’histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds, se souvient de la fascination qu’exerçait sur lui, enfant, l’album de sa grand-mère. Tout est parti de son salon, à Fleurier. «Parmi les clichés, une petite fille avec un nœud dans ses longs cheveux portait un chat. Mon père prétendait que cette fillette était ma grand-mère. J’avais beaucoup de peine à l’admettre», se souvient-il, amusé.
Plus tard, tel un entomologiste qui collectionne des papillons, Jean-Daniel Blant a commencé à collectionner des portraits carte-de-visite, apparus à la suite de l’engouement pour le portrait daguerréotype. C’est cette passion qui l’a poussé à...