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Un homme aux abois

01 sept. 2011, 08:48

L'aventure de Bulat Chagaev à Neuchâtel semble toucher à sa fin. Au-delà des coups de gueule et des coups de sang de l'actuel propriétaire tchétchène de Xamax, il devient de plus en plus clair désormais que l'avenir du club se dessinera sans lui. Et il ne s'agit probablement que d'une question de jours.

Hier après-midi, on a assisté à un nouvel épisode du feuilleton de l'été neuchâtelois avec un directeur général remercié quelques jours après sa prise de fonction. En juillet, l'arrivée de Marc Imwinkelried dans l'organigramme du club en avait surpris plus d'un. Son licenciement d'hier, couplé à l'annonce d'une plainte pénale déposée contre lui par son ancien employeur, la commune de Saint-Blaise, est un peu moins étonnant.

Cet épisode démontre une nouvelle fois que Bulat Chagaev est un homme seul. Lors d'une interview, il nous avait déjà expliqué qu'il avait dû choisir en mai dernier comme vice-présidente de Xamax, faute de mieux, une personne qui ne connaissait pas grandchose au football. Depuis, la plupart de ses nominations se sont faites sur des coups de tête ou des rencontres fortuites.

Un tel système de management montre bien que l'homme est aux abois. Aux abois en matière de ressources humaines bien sûr. Mais aussi semble-t-il en matière de ressources financières. Les langues commencent désormais à se délier et on entend de plus en plus parler d'un manque cruel et permanent de liquidités au quotidien depuis l'arrivée aux commandes de l'«équipe» Chagaev.

Un manque de liquidités d'autant plus surprenant que l'homme d'affaires tchétchène a longtemps laissé entendre que ses capacités financières étaient illimitées. Celles-ci restent pourtant très mystérieuses, tant par leur provenance que par leur ampleur. Et se pose à nouveau la question des relations qu'entretient l'homme d'affaires avec le sulfureux président tchétchène Kadyrov. Ce dernier, on le sait, est un proche des autorités russes. Or Bulat Chagaev - ainsi d'ailleurs qu'Islam Satujev, le seul pour l'instant à avoir échappé aux purges - vient plutôt d'un milieu d'indépendantistes tchétchènes anti-russes. Certains banquiers bien introduits à Moscou auraient décidé de couper les vivres à Chagaev. Ce dernier a ainsi été débarqué du Terek Grozny, le club de Kadyrov. Motif, il n'apportait plus d'argent! Décidément, le ballon roule!

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