Tout commence par un mariage. Ou plutôt la nuit qui le suit. «Sur fond d’exils sans fin» nous plonge dans la vie de Virginia et de Sadegh, requérants d’asile en Suisse. Cette nuit de noces, pour autant qu’on puisse ainsi la qualifier, est faite de réflexions, d’attentes, de retour sur le passé, de futur que le couple s’imagine.
Ce nouveau roman est «un reflet de mes expériences», relève Nicolas Rousseau. Docteur en lettres, ancien professeur de l’Ecole de commerce de Neuchâtel, il a pas mal bourlingué en Afrique et au Moyen-Orient. Il s’implique aussi auprès des requérants d’asile et des réfugiés. C’est dans son magasin d’art africain de Boudry que nous l’avons rencontré.
Sans idéaliser
«J’ai voulu montrer la complexité du dossier de l’asile en Suisse. Les expériences sont diverses selon la culture, la société», confie-t-il. «Il y a une situation d’infantilisation qui peut mettre les requérants en difficulté psychologique.»...