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Un chat sur les genoux

27 févr. 2010, 14:48

«Je ne dors que quatre heures par nuit» nous a encore sorti un homme politique l'autre jour dans la presse. Et il avait encore l'air de s'en vanter. C'est très tendance, ce genre de discours. On le retrouve dans la bouche de plein de gens très importants, très connus, ou /et très fortunés. Le message est clair: chez les décideurs, les leaders, les moteurs de cette société, dormir, c'est une perte de temps. Donc, d'argent. Manger aussi, notez. Prendre une longue pause à midi, s'asseoir si possible en bonne compagnie, manger de la bonne cuisine bien mitonnée, en mâchant lentement pour bien savourer? Vous rigolez ou bien quoi? L'économie n'attend pas. Faut que ça tourne. Manger, bon, s'il le faut vraiment pour mettre du carburant dans la machine, mais vite en vitesse alors. Soit dit en passant, ça donne des résultats intéressants, mais bref... Prendre le temps de dormir? Il ne faut pas rêver. On vit à flux tendu. De plus en plus tendu. Des tas de gens ont l'air de fonctionner sur pile électrique, comme le lapin Duracel. Si on dort, le monde ne dort pas, lui. Jamais. On risque de rater le train. Mais parfois, ça déraille. A force d'être à cran, complètement speedé, de ne pas se poser un peu pour réfléchir, écouter l'autre, on finit par se sauter à la gorge pour un oui pour un non.

Dans cette agressivité perpétuelle, on a envie de citer un grand philosophe: Gaston Lagaffe. «Si tous les généraux du monde avaient un chat sur les genoux, je serais drôlement plus rassuré, moi».

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