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Un cap difficile a été franchi

28 sept. 2009, 10:09

A un mois de son départ du gouvernement, Pascal Couchepin peut enregistrer une victoire qui n'était pas acquise et qui, s'il ne l'avait pas remportée, aurait singulièrement compliqué la tâche de son successeur. Même avec un score serré (s'agissant de la majorité des cantons), le résultat est là: l'assurance invalidité peut poursuivre sa refonte à l'abri des dangers - du moins jusqu'à fin 2017.

Un maximum de garanties a été mis en place pour réussir l'exercice. D'abord les trois révisions qui se seront succédé en dix ans, qui doivent redonner à l'AI son rôle subsidiaire: d'abord tenter la réinsertion pour éviter la rente. On ne pouvait prendre ce virage en un jour, après des années durant lesquelles l'AI a, en partie, servi à exclure des gens du marché du travail par commodité. Il y a aussi le découplage des fonds AI et AVS. Les adversaires du projet dénonçaient le rapt de 5 milliards, puisés dans l'AVS pour constituer le capital de départ du fonds AI, qui quitte le pot commun en y laissant une ardoise de 15 milliards (la dette de l'AI lorsque l'opération aura lieu, fin 2010). D'abord, cette dette n'augmentera plus et les intérêts seront payés par la Confédération.

Surtout, il ne faudrait pas oublier qu'il a fallu des années de discussions pour arriver à cette solution, au prix de compromis de toutes parts. C'est pourquoi le Conseil fédéral pouvait affirmer qu'il n'y avait «pas de plan B»: toutes les alternatives avaient été envisagées. Sauf, bien sûr, de suivre ceux pour qui il y a 40% d'abuseurs dans l'AI et qu'il suffit de leur couper la rente du jour au lendemain.

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