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Un acte de résistance

18 juin 2011, 08:25

La lecture, «un acte de résistance». C'est ainsi que la définit le critique littéraire américain David Ulin dans son dernier essai «L'art perdu de la lecture».

Nous vivons en effet une époque paradoxale. L'écriture est omniprésente. Un million de livres publiés chaque année dans le monde. Si on y ajoute les SMS, «chats», mails ou simples «post», nous n'avons jamais autant écrit dans toute l'histoire de l'humanité. D'un point de vue individuel, seul la figure de Sade prisonnier pourrait venir contredire ce constat… Mais pour lui écrire était en soi un acte de résistance, peut-être au-delà même de l'acte littéraire. Mais cela est une autre histoire.

Si nous n'avons jamais autant écrit, nous n'avons jamais autant lu. Élémentaire mon cher Watson, puisque nous avons fait de ce vecteur, une part essentielle de notre mode de communication. Mais savons-nous pour autant encore lire avec toute l'attention que cela demande? Savons-nous encore chercher entre les lignes le sens subtil qui découle du silence? Souvent, les mots apposés les uns après les autres sont sources de conflits, leur matérialisation visuelle renforçant l'importance de chaque propos. Non, nous ne prenons que trop rarement le temps de la lecture, comme celui de l'écriture. Alors, je ne t'écrirai rien. Et te laisserai lire dans mon sourire l'évidence qui s'impose. Le plus éloquent des silences pour acte de résistance.

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