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Un acte de bravoure certifié authentique

24 janv. 2011, 09:13

L'homme n'est rien face à la montagne, mais à Kitzbühel, c'est la Streif qui ne semble pas grand-chose face à Didier Cuche. En remportant samedi, pour la quatrième fois, la mythique descente autrichienne, le Neuchâtelois a signé un nouvel acte de bravoure, certifié authentique par la magie légendaire d'une piste autant réputée pour la beauté de ses duels que pour l'extrême dureté de ses cabrioles. Ici plus qu'ailleurs, la montagne est un espace de déraison, un lieu de croyances folles et de combats acharnés, un terreau infertile où ne survivent et ne poussent que les graines de champion.

Didier Cuche a égalé le record de Franz Klammer, devançant d'illustres prédécesseurs comme Karl Schranz, Pirmin Zurbriggen, Franz Heinzer et Luc Alphand, forts de trois succès seulement.

Ce dernier adverbe suffit à dire toute la performance du Neuchâtelois. La Streif recèle des pièges qui condamnent à l'excellence. «Gagner en descente fait de toi un vrai mec», rigolait Marco Büchel après son succès à Val Gardena. En extrapolant, être gagneur en série à Kitzbühel confine à l'exploit surhumain.

Didier Cuche est un alpiniste à l'envers, et ses dégringolades vers le fond de vallée tyrolien une autre manière de conquérir des sommets. En premier de cordée. En homme qui montre la voie et qui fait sa trace, inlassablement, laissant une balafre indélébile sur le flanc du Hahnenkamm. Ce majestueux théâtre de l'impossible où le Neuchâtelois, décidément, n'en finit pas de se rapprocher des étoiles.

Des stars, comme on dit en anglais.

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