Depuis les événements tragiques survenus le vendredi 11 mars au Japon, il ne s'est passé un jour sans que les partisans du nucléaire viennent nous rassurer. Pour la présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, sur France 2, «on est en face d'une catastrophe naturelle très importante au Japon avec un tremblement de terre suivi d'un tsunami gigantesque». L'accident nucléaire est dû aux constructeurs de centrales qui n'ont pas imaginé que le tsunami pouvait atteindre une telle hauteur. Mais que les Français se rassurent, «la France est bien placée grâce à sa technologie sûre». A l'époque de la catastrophe de Tchernobyl, les vents s'étaient chargés de sécuriser l'Hexagone... Plus près de chez nous, les Forces motrices bernoises, qui exploitent la vieille centrale de Mühleberg, ne manquent pas une occasion de plaider leur cause et de calmer les angoisses du bon peuple... grâce à «Susan». Ce système de sécurité indépendant situé dans un bunker totalement étanche permettra de faire face à une rupture du barrage du lac de Wohlen. Aujourd'hui, j'ai envie de fredonner avec vous cette chanson de mon enfance: «Allô, allô, James, quelles nouvelles /absente depuis quinze jours /au bout du fil je vous appelle /que trouverai-je à mon retour? /Tout va très bien, Madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien /pourtant il faut, il faut que l'on vous dise, on déplore un tout petit rien /un incident, une bêtise, une fumée de centrale bien grise /mais à part ça, Madame la marquise /tout va très bien, tout va très bien!»
