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«T’y es, profite», l’air du temps de Matthieu Henguely

Découvrez la chronique «Air du temps» de Matthieu Henguely

12 sept. 2019, 05:30
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«T’y es, profite!» Qui ne s’est pas convaincu de la sorte lorsque, loin de chez soi, on se retrouve à hésiter à prolonger sa balade, sa visite, sa randonnée ou que sais-je encore.

Ces dernières semaines, ça me l’a fait plusieurs fois. La première, c’était sur la Grande Dixence. «Ça a quand même l’air cool cette longue tyrolienne le long du barrage. Vas-y, t’es là, profite!» Et hop, suspendu à un câble à 250 m du sol (et oui, je me parle à moi-même pour me convaincre).

Après, c’était en rando. Depuis Kandersteg, faut-il prendre la télécabine ou tout grimper à pied? «T’as le temps, profite de découvrir ce chemin!» Et hop, deux grosses heures de montée. «Le lac est joli, non? T’en ferais pas le tour? T’es là, profite!» Un détour en plus. «La descente de la Gemmi à pied? C’est spectaculaire, profite!» Plus de genoux.

Le lendemain, nouveau choix, après avoir encore fait un petit détour (et apprécié une jolie vue). Redescendre rapidos sur la vallée du Rhône ou tirer sur le Lötschental? Là, faut avouer qu’il y a eu un petit débat entre cerveau curieux et muscles tendus. Juste le temps d’encaisser le panneau indiquant 5h40 de marche. Après le pique-nique.

Bref – et même si les jambes ne sont pas forcément d’accord sur cette conclusion –, la curiosité est définitivement bonne conseillère dans pareille circonstance. La vue et les montagnes étaient magnifiques.

Bon, maintenant, il faut quand même que je fasse comprendre à mon petit cerveau que le «profite!» a ses limites. Genre, ne pas invoquer cet argument quand tu continues de jouer à l’ordinateur un peu trop tard un mardi soir…

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