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Sept cents millions d'amis...

02 juil. 2011, 11:45

«Les amis de mes amis sont mes amis». Sous des airs un peu sages et un peu rebelles, avec un visage à la «Steve McQueen», c'est parti: il me fait un monologue sur Facebook. Si l'amitié est la forme la plus parfaite de l'altruisme, c'est que ce réseau en est un paradoxe. Il est emprunt d'égoïsme et de partage. Il est devenu le génie d'une certaine communication, la parfaite expression de notre mode de vie contemporaine Qu'est devenue l'amitié avec un grand «A» aujourd'hui, cette relation exigeante qui se construit jour après jour? L'espace virtuel est un espace de distance où il est facile d'interpréter un personnage que l'on aimerait être et facile de faire croire que l'amitié serait devenue accessible à tous. Mais le mot «ami» est utilisé avec une telle ferveur et joie qu'il laisse sous-entendre qu'on peut être amis sans se connaître d'avance. Il rentre de plus en plus dans un cycle de formatage et de banalisation. Les soi-disant «amis» sur les réseaux sociaux ne sont-ils pas que des contacts sur des ordinateurs reliés à des satellites? Le véritable ami ne serait-il pas cette machine avec laquelle on passe la plupart de ses soirées?

Et le sosie de Steve de rajouter à la façon des répliques à la «Michel Galabru», «vous imaginez qu'en plus ma fille m'a demandé d'être son ami sur Facebook?» Et de répondre: «Je ne peux pas être ton ami, je suis ton père!»

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