«Vous vous êtes relu? Parce que votre papier, ben, il est chiant. C’est juste, il n’y a pas d’erreur, mais c’est chiant.»
Notre relecteur est désarmant. De spontanéité, de franchise. Un gros uppercut en pleine gueule. Ouille. La remarque fait mal, certes, mais elle est salutaire. Notre texte n’a pas encore paru et il est toujours temps de l’améliorer, en supprimant ses lourdeurs. On le reprend, on trouve comment le rendre plus attractif, plus coulant et on croise les doigts pour que le lecteur lise l’article jusqu’au bout.
Au quotidien, ce sont les collègues qui donnent ce sacré coup de main. Parce que pour le reste, orthographe en tête, on est armé de correcteurs informatiques de plus en plus efficaces.
Enfin, il faut parfois le dire vite. S’il y a un truc pour lequel notre brave correcteur électronique a encore de la peine, c’est bien les noms propres. Et si par malheur, on a coché la case remplacement automatique, Le Landeron deviendra vite Le Laideron (c’est moins bien, hein?), ou Boudry sera remplacé par Bourde. Sans compter Coraux, la Tune, Pesteux, Bavais, les Bavards, Mortier ou Saint-Suplice…
Bon, par contre, on n’a pas encore trouvé un outil qui remarque qu’une brève est titrée «Coupe Davis» alors qu’elle concerne la Fed Cup. Celui-là, il m’aurait été utile hier. Oups.