La Twingo du journal a disparu. Quelqu'un a forcément commis une faute: l'une des voitures à la disposition du personnel des quotidiens neuchâtelois n'est pas parquée à sa place. «Personne ne la vue et personne ne l'a réservée», indiquait la secrétaire de la rédaction dans son mail intitulé «Avis de recherche».
Paumer la caisse de la boîte, c'est le genre de bêtise que l'on fait sans que personne ne soit au courant mais qui embête tout le monde. Du coup, chacun cherche: «ce ne serait pas untel qui l'a oubliée», «il est parti en vacances avec...» Ça me rappelle un épisode qui suivit mon arrivée dans ce journal. De bonne volonté, je donnais le numéro de mes collègues aux personnes qui cherchaient à les joindre. Deux semaines plus tard, j'entendais l'un d'eux pester: «M...! Qui donne nos numéros pendant qu'on est en repos?» Courageux et surtout honnête, je m'étais tu.
Il existe au moins trois façons de conclure: d'abord, évidemment, présenter mes excuses à ce confrère pour avoir troublé la quiétude de ses week-ends. Ensuite, prier les éventuels témoins d'une Twingo blanche de la signaler au plus vite à leur canard préféré. Enfin, je recommande à tous ceux qui commettent ce genre de bourdes de ne pas avouer: ça évite les problèmes et l'absence de coupable pousse les gens à trouver des explications assez géniales.
