«Ça été déclenché dans un premier temps par le Prix Wakker», se souvient Denis Clerc, alors architecte communal à La Chaux-de-Fonds. Cette distinction est décernée par Patrimoine suisse à la commune ou l’organisation qui a fait des efforts pour préserver et mettre en valeur son patrimoine.
«En 1994, la Ville de La Chaux-de-Fonds l’avait obtenu alors que personne ne s’y attendait. Lors de la remise du prix, d’un seul coup, dans les milieux politiques, il s’est dit que finalement il y avait une reconnaissance patrimoniale et qu’on pourrait peut-être la développer», poursuit celui qui est aujourd’hui le président de la fondation pour la protection du site.
«Ensuite, il y a eu une intervention d’un conseiller général qui avait proposé la candidature au Patrimoine mondial de l’Unesco. Ça a été le moteur. Nous avions le soutien de l’Office fédéral de la culture. Il nous a incités à aller plus loin, de changer d’échelle. C’était un défi, un travail considérable. Il a fallu encore obtenir le soutien du Conseil fédéral, seul habilité à faire la demande d’inscription à l’Unesco», précise-t-il.
Une fois le blanc-seing fédéral obtenu, la candidature a été officiellement déposée à Paris en décembre 2007. Le comité mondial de l’Unesco a approuvé l’inscription au patrimoine mondial le 27 juin 2009 à Séville.