Regarder la télé c'est tuant. C'est pas moi qui le dis, même si je le pense. Mais voilà que des études scientifiques viennent confirmer que de se scotcher au fenestron plus de six heures par jour, c'est perdre cinq ans en espérance de vie. Absence d'activité physique et plateaux de junk food devant la téléréalité, ça nourrit pas son homme, ça vous le détruit.
Maintenant que je vis sainement comme un sauvage dans un grand placard sans petit écran et sans pouvoir partager quoi que ce soit à propos de la cravate à Darius, du scoot à Zendali, des baskets à Martina, de la marionnette à PPDA, du sombrero de Messi ou des cascades à Derrick (chacun ses faiblesses non?), j'éprouve un grand vertige. Quand cette folle du logis squattait mon home sweet home au bon vieux temps de mâles soirées foot, bières, pizzas, Mars glacés, clopes et cris de sauvage à s'en déchirer les cordes vocales et à s'en faire péter le palpitant combien d'années ai-je larguées au passage à vivre ma jeunesse? Surtout si tu penses matches à l'extérieur et retours à domicile. Sans parler prolongations et pénos... Bah! Jeune cancre, j'étais déjà pas doué pour la règle de trois, alors je ne vais pas me lancer dans des calculs de vieux crabe. Mais de cette histoire, j'en retiens que, quelque part, finalement, c'est pas toi qui mates la télé, c'est la télé qui te mate.
