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Quand le Troll est de nuit

15 juil. 2011, 08:48

«Ooaaargmeuh.» Tiens, ça se couvre. Pas surprenant, dans la grisaille humide des forêts de Norvège, avec ces nuages mouvants qui dessinent des visages difformes et des gros nez… J'ai dit Norvège? Ah bon. Comprendrai plus tard. Là, j'ai trop sommeil. Je rêve déjà de soleil, de sable clair, de pins parasols…

«Bronskroumpfff.» Ah non, ça recommence… Laissez-moi mes reflets méditerranéens et mes chants de cigales! Ouf, c'est passé, le ciel revient au bleu et ma respiration se coule à nouveau dans le rythme des vaguelettes mourant sur la grève dans un doux clapotis…

«Hé, réveille-toi, les Trolls attaquent!». Hein? Ouh-là, ça me revient: je suis au cinéma. Un collègue m'avait pris un billet, parce qu'«on ne vit pas à Neuchâtel en juillet sans aller une fois au Nifff»… Me voilà bien. Faut émerger maintenant Et d'abord rouvrir les yeux. Clic, ça y est.

Ah, mes nuages aux gros nez annonçant l'orage, c'était des Trolls géants dépassant la cime des sapins norvégiens, hurlant dans la nuit. A vous glacer le sang - ou à vous endormir grave.

Le film a remporté la double palme public et jury du Nifff? Funérailles… Si mon pote raconte ça, je lui troll le cou. L'attaque de paupières figure dans la liste des droits de l'homme, mais quand même...

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