Alors que sur le plan fédéral, le Parti libéral-radical perd des plumes à chaque élection, sa section neuchâteloise accumule les succès depuis 2007. Lors des élections fédérales, cantonales et communales, le PLR neuchâtelois est sorti victorieux de chaque scrutin. Au point de truster la majorité au sein du Conseil d'Etat. Dans ce contexte, la sérénité prévaut à l'approche de la prochaine échéance.
Cet automne, la donne sera néanmoins différente. Apparentés en 2007 lors des précédentes fédérales, PLR et UDC avaient réussi à chiper un siège aux socialistes. En octobre prochain, ce ne sera pas le cas. Les deux formations sont brouillées. L'UDC entend bien faire payer au PLR le fait de ne pas avoir fait cause commune dans la course au Conseil d'Etat au printemps 2009 et à l'automne 2010.
Face à une gauche probablement soudée, le PLR se voit contraint de préserver ses deux sièges au Conseil national sans l'apport précieux de presque un cinquième de l'électorat neuchâtelois. Dans ce contexte, le PLR entend se retourner vers le Parti démocrate-chrétien et le tout nouveau Parti bourgeois démocratique. L'apport de ces deux formations pourrait être crucial. En cas de succès, le PLR devra bien renvoyer la balle à ses nouveaux partenaires lors des communales de 2012 et des cantonales de 2013. Ce sera le prix à payer pour le maroquin du National. Quitte à y perdre quelques plumes. Mais sans courir après l'UDC, comme souvent c'est le cas du PLR sur le plan fédéral.
