Sans lui mettre l’entièreté des problèmes neuchâtelois sur le dos, Jean Studer en porte une grande part à lui seul. Loin de faire acte de contrition pour sa fausse prophétie fiscale (ou réforme selon lui), il fait régulièrement la leçon aux Neuchâtelois — spécialement à ceux du Haut — quant à leur obstination à lutter pour leur survie.
Or, c’est plutôt à lui qu’il faudrait faire la leçon et celle-ci tient en un simple cours de mathématiques que j’intitulerais: «L’effet domino Studer». Que se passe-t-il lorsque l’on divise par deux l’impôt des entreprises et par cent celui des holdings? Les recettes diminuent. Que se passe-t-il lorsque les recettes diminuent? Les caisses se vident. Que se passe-t-il lorsque les caisses se vident? On ne peut plus investir… Et que se passe-t-il lorsque l’on ne peut plus investir? Les politiciens votent l’austérité dans le pays le plus riche au monde!!!
«L’austérité» est justement ce que préconise Monsieur Studer pour le Canton de Neuchâtel lors de ses apparitions médiatiques en oubliant qu’il en est en partie la cause. Lui qui prétendait que sa réforme fiscale attirerait un tas de nouvelles entreprises devrait plutôt être pris de remords en voyant Autodesk qui délocalise.
Jean a certes géré les finances cantonales en homme fort, mais également en homme amateur. L’embellie économique aidant, les finances cantonales se sont améliorées à court terme. Le temps pour Jean de parfaire son CV avant la crise et de filer à la Banque Nationale sans assumer sa fausse prophétie…
Je recommande donc à notre homme de se montrer plus humble la prochaine fois qu’on lui demandera son avis. Merci!