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Point de vue de Rémy Cosandey: Neuchâtel bientôt divisé en deux?

Les récentes déclarations d'un médecin de l'Hôpital neuchâtelois fâchent Rémy Cosandey, ancien conseiller communal au Locle. Découvrez son point de vue: comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer régulièrement sur des sujets d’actualité.

04 avr. 2018, 18:01
Le canton de Neuchâtel bientôt divisé en deux? Rémy Cosandey le craint.

Je suis profondément attaché à la cohésion cantonale mais je constate malheureusement que certaines personnes, consciemment ou par ignorance, jettent de l’huile sur le feu et contribuent à élargir le fossé qui sépare le Littoral et les Montagnes neuchâteloises. Je pense en particulier à cette déclaration d’un médecin («ArcInfo» du 31 mars): «Le clivage Haut-Bas ne nous intéresse pas».

De tels propos sont irresponsables. Ils démontrent que certaines catégories professionnelles (les médecins, les juges et les avocats en particulier) ne se préoccupent que de leur petit confort et ignorent superbement les intérêts de la population du canton. 

Il convient donc de leur rappeler que les districts du Locle et de La Chaux-de-Fonds donnent chaque année 60 millions de francs de plus que ce qu’ils reçoivent de l’Etat. Et chaque fois qu’on veut implanter un service à La Chaux-de-Fonds (qui est pourtant la plus grande ville du canton), il y a de féroces oppositions. Prenons un exemple: si le nouvel hôtel judiciaire avait été prévu à Neuchâtel, il n’y aurait pas eu de référendum et les avocats de Neuchâtel n’auraient jamais parlé du coût élevé de la construction.

En ce qui concerne les hôpitaux, plutôt que de contester le verdict populaire, les médecins concernés feraient mieux d’examiner une répartition équitable des tâches entre les deux hôpitaux et de veiller, à part les urgences, à éviter les doublons. Mais il faut bien trouver des excuses quand on n’a pas envie de venir à La Chaux-de-Fonds!

Prenons garde: si les Montagnes neuchâteloises continuent à être discriminées, elles réclameront un jour la création de deux demi-cantons à Neuchâtel. Est-ce vraiment ce que veulent les aveugles et les autistes du Bas?

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