Vous l’avez certainement appris en parcourant les colonnes d’«Arcinfo»: le Conseil général de la Ville de Neuchâtel a accepté une motion visant à faire baisser de moitié le trafic motorisé individuel d’ici 15 ans. Dans le même temps, le parti socialiste a fait savoir qu’il entendait contraindre la Ville à préserver et développer des espaces publics dans tous les quartiers.
Ces réflexions (parmi d’autres) esquissent les contours d’agglomérations modernes: espaces publics rendus aux habitants, développement de la mobilité douce et des transports collectifs, réconciliation entre développement économique et qualité de vie. Nous sommes nombreux à partager cette vision et beaucoup de villes et communes s’engagent depuis plusieurs années dans ce sens.
Nul besoin d’analyses détaillées pour comprendre que certains quartiers focalisent l’attention politique.
Cependant, ceux d’entre vous qui ont eu l’occasion de bourlinguer d’un quartier à un autre au gré de déménagements partageront certainement mon constat: tous ne sont pas égaux face à ces développements. Si dans certaines zones les projets urbanistiques de qualité se multiplient, les espaces publics s’agrandissent et sont bien aménagés et entretenus, d’autres connaissent une fortune moins heureuse.
Nul besoin d’analyses détaillées pour comprendre que certains quartiers focalisent l’attention politique et que certaines associations de quartiers se mobilisent bien plus facilement que d’autres pour défendre la qualité de vie de leurs membres.
L’enjeu est dès lors non seulement de promouvoir la densification qualitative de manière globale, mais aussi de veiller à ce que tous les quartiers connaissent un développement harmonieux. Aux politiques de comprendre que des espaces verts et des aménagements urbains de qualité sont tout aussi nécessaires dans un quartier d’immeubles locatifs qu’aux abords d’un bâtiment historique ou d’une haute école…