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Plus «über», tu meurs

25 févr. 2009, 09:28

Adieu le métrosexuel, bonjour l'übersexuel! Pas une semaine ne passe sans qu'un magazine féminin (nos voisins français en tête) ne nous vante les mérites de cet «homme à l'apparence macho ou virile, de type barbe de trois jours, poils dépassant de la chemise», dixit Wikipedia. Waouh, ça vaut son litron de testostérone.

Du coup, nos copines de la presse helvétique s'y sont mises. Ce mois-ci, «Edelweiss» affiche en Une un titre pour le moins sibyllin: que diable cache cet «Überchic, certains l'aiment chaud»? Re-waouh. Là encore, il flotte comme un parfum de stupre... sauce Walkyrie. Pimenté d'un zeste de grivoiserie, l'«über» du 21e siècle aurait-il remplacé le «super» de notre adolescence?

La provinciale (Biennoise de surcroît, donc allergique aux germanismes) que je suis n'a sans doute rien pigé. Encore un train de retard. Suis-je donc übertarte: les annonceurs qui inondent mes quotidiens préférés d'encarts pseudo-welsches truffés de teutonismes douteux ne sont pas incultes, mais tout simplement überbranchés!

Et moi qui montais sur mes grands chevaux devant les inepties orthographiques émaillant les pubs de certains vendeurs de transistors... Je comprends enfin la réaction cavalière de cet as de la Kommunikation sur lequel je déversai mon ire: «On s'en fout des fautes, tant que ça rapporte...» Même pas beau, le gars, malgré sa chemisette et sa gourmette. Mais quel übercon! 

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